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Adrien Rourer

Bonjour à vous, je me présente, Adrien Rourer, jeune aspirant réalisateur. Du haut de mes 15 ans j’ai osé m’emparer du cadeau de Noël de ma petite sœur : une tablette. Dedans, j’ai croisé le chemin d’un petit bouton nommé « Rec ». Et depuis, je continue d’appuyer dessus comme un névrosé, et j’y prends un grand plaisir. On devrait peut-être m’interner, mais là n’est pas le sujet. 
Je suis en ce moment étudiant à Sup de Création en Master Image & Réalisation. J’ai commencé la vidéo en créant une chaîne Youtube à l’âge de 14 ans :  fictions, micro-trottoirs, podcasts et autres vidéos de vulgarisation culturelle (pour les curieux, la chaîne se nomme « Lémurmure »). 
J’avais commencé à approcher le monde de la publicité en tant qu’élève à l’IUT Paris Descartes en DUT Publicité. Ces premières années d’études m’ont clairement conforté dans ce domaine grâce à la création de spots de pub et autres projets au sein de l’école. Cela m’a amené ensuite à intégrer mon école actuelle, Sup de création.J’intègre donc la filière Filmmaker. Et je dois trouver une alternance. Bien sûr, au lieu de me diriger vers une entreprise, je décide de démarrer en freelance. Je travaille sur de nombreux projets : clips musique, captation d’events, interviews, vidéos corporate, fictions ou encore shooting. J’ai amélioré ma technique, j’ai gagné en confiance, en management, en gestion et j’ai vraiment aimé ça. Toujours pour les curieux : 

www.adrienrourer.com

Aujourd’hui, je suis alternant dans le label Twin Music et en parallèle, je poursuis mon aventure en freelance. De beaux projets sont en cours et à venir.
Je compte devenir réalisateur et travailler dans le clip, la Publicité et bien sûr, dans le Cinéma. 
On verra ce que l’avenir me réserve, mais ce qui est certain, c’est que rien ne m’empêchera jamais d’exercer mon unique plaisir : le golf. Enfin, pour être précis, mon unique et futur plaisir, dès que j’aurai commencé à jouer.
Merci de m’avoir lu et peut-être à bientôt !

Adrien Rourer

Janvier 2021

Quand j’ai vu le film de Vincent, un élément m’a paru plus important que tout le reste. Le personnage principal est Jean, certes, mais il n’est pas le personnage central de l’histoire. Jean existe beaucoup par sa propre vision, son regard qui nous est donné à voir par l’entremise de ce qu’il filme. LE personnage central, lui, est regardé par Jean. Il s’agit de Stacy. Les longs plans du film sur cette femme, belle et naturelle, m’ont inévitablement mené à construire ma bande annonce autour d’un point : l’obnubilation d’un homme pour une femme, ou l’amour d’un réalisateur pour son actrice. Sauf qu’il s’agit d’un homme assez sage, peut-être (trop ?) conscient du risque que lui fait courir le désir sexuel qu’il éprouve dans le cadre d’une relation commencée, et qui se poursuit en partie, sur le mode professionnel. Un homme que sa passion rend peut-être ignorant, naïf, perdu, qui s’y prend peut-être maladroitement, qui n’ose peut-être pas dire clairement ce qu’il l’attire chez Stacy… Ce n’est pas un grain de beauté, ni des gencives qui vont faire valser le cœur d’un homme… Quoique…

Vincent Dietschy

Ce qui m’a d’emblée plu, et ému, dans le film annonce d’Adrien Rourer, c’est qu’il décide de prendre en charge lui-même la voix off de Jean, le personnage principal masculin, et qu’il le fasse de cette façon-là. En se glissant littéralement dans la peau de celui qui, de surcroit, se trouve être, d’une certaine façon, mon propre alter ego, Adrien témoigne d’une compréhension très profonde de l’histoire, et transcende par sa tendresse, par sa sincérité, tous les reproches que certains pourraient être tentés de faire au regard que Jean porte sur Stacy, rapporté à une éventuelle chosification de cette femme pour laquelle il éprouve du désir. L’humour et le talent d’Adrien, qui en plus de son excellent jeu d’acteur, passent par l’écriture et le montage, ont achevé de me séduire. Enfin, une anecdote. Alors que je conformais aux rushes originaux la première esquisse de la bande annonce que venait de m’adresser Adrien, je me suis rendu compte qu’il y avait un plan que je n’arrivais pas à retrouver dans mon propre film, dont il avait tiré son montage. Et pourtant,  j’en connaissais par coeur chaque image, chaque raccord, pour avoir tourné et monté moi-même, pendant des années. Du coup, j’ai fini par comprendre que ce plan que je n’arrivais pas à retrouver avait été transformé, inversé ou ralenti, ou les deux à la fois… Je demandais à Adrien ce qu’il en était, et il me confirma qu’il l’avait effectivement inversé, pour que l’éclairage démasque le grain de beauté sur la joue de Stacy – conformément à ce dont il avait besoin -, plutôt que de le masquer, comme c’est le cas dans Notre Histoire. Cette façon de voir et de penser directement « en images » n’existait pas quand j’avais l’âge d’Adrien, au temps de la pellicule argentique, des lourdes tables de montage mécaniques et des trucages hors de prix, pas toujours réussis pour autant… Ici, grâce à sa propre façon de voir et aux petites machines de l’ère numérique, l’initiative d’Adrien, son idée, non seulement passe comme une lettre à la poste, mais elle a fait dire à Annabelle, la productrice du film : « C’est drôle, j’ai vu le film des dizaines de fois, et je n’ai jamais remarqué que Stacy avait ce grain de beauté sur la joue ! » Et pour cause… Alors, chapeau bas, Adrien, et merci pour ton regard, si sensible et si intelligent.

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